Un Scrambler Classic au Rallye de la Sarthe

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vincelp
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Sujet : Un Scrambler Classic au Rallye de la Sarthe

dim. 2 avr. 17 19:57

'lut

Cherchez bien, vous trouverez 1 ou 2 Scrambler Classic dans les participants du 60ème Rallye de la Sarthe...
https://www.facebook.com/media/set/?set ... 78b62162c8

Pour ce qui me concerne, je n'étais pas concurrent, juste l'assistant porteur d'eau pour 2 potes qui le faisaient en Katoche (les numéros 132 et 133). Je n'avais pas roulé sur un rallye depuis le Moto Tour 2014, mais c'est comme le vélo, on n'oublie pas. Je me suis franchement amusé et suis convaincu que le Scrambler est une excellente bécane pour faire du rallye.

Bon, OK, je ne faisais que suivre les 2 potes, mais 2 rallyemen qui jardinent, ça roule quelques fois plutôt sévère, mais le Scrambler a ce qu'il faut comme puissance pour arriver à suivre ces petites bombes que sont les 690 Duke ou SMR.

La nuit, j'ai même réussi à rouler à bonne allure avec l'éclairage d'origine, sur les liaisons entre les 2 spéciales pour aller voir passer mes potes. Ensuite, avec les potes, en roulant entre eux, tout le monde plein phare, je suivais aussi sans trop de problèmes.

Pour ce qui est du concurrent en Scrambler, le n° 402, j'ai pu discuter un peu avec lui. Pendant l'étape de nuit, il avait l'air un peu en panique, arrivé à l'assistance mais sans savoir sur quelle case du roadbook il était. En journée, il avait l'air un peu plus calme quand je l'ai vu à la fin de la 8ème spéciale.

Le rallye, en tout cas, ça reste toujours aussi magique : du bon et gros roulage, des petites routes improbables, une ambiance Joe Bar Team sur la route et une ambiance très conviviale dans le paddock. Quelques gros délires à la remise des prix à l'initiative des champions qui sont aussi sur le podium pour la déconne.

Voili-voilà, si vous le pouvez, essayez, mais ne venez pas vous plaindre ensuite, le rallye est une drogue dure !

rvs900
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Sujet : Re: Un Scrambler Classic au Rallye de la Sarthe

dim. 2 avr. 17 22:40

Hé hé hé ....
:-)
RV

vincelp
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Sujet : Re: Un Scrambler Classic au Rallye de la Sarthe

mar. 4 avr. 17 10:40

'lut

Voici un peu plus de détails sur ces 2 jours passés au Rallye de la Sarthe.

Ce rallye, je l'ai fait 3 fois, en 2010, 2011 et 2012 avec ma XT500 en catégorie Anciennes. C'est un rallye pas facile car la navigation en Sarthe est compliquée : il y a beaucoup de petites routes partout et on peut se perdre rapidement. Les routes sont aussi souvent en état assez moyen, la météo pas souvent au top, donc le froidgrasmouillé est souvent le revêtement courant. Les spéciales sont souvent pas faciles à négocier et, en plus, il y en a sur le Bugatti qui reste un moment marquant, surtout avec une XT500 :-)

Mais, cette année pour moi, le rallye, c'est en assistant porteur d'eau que je vais le faire. J'ai arrêté ma "carrière" de rallyeman après le Moto Tour 2014 et je m'y tiens. Même si le virus couve encore... ;-)

Donc, vendredi 31 mars matin, vers 8:00, je re-ferme la porte du garage derrière moi et c'est parti pour 2h00 de roulage vers La Suze sur Sarthe. 130 km de routes pas bien intéressantes, sauf les 20 derniers kilomètres qui virolent un peu. J'ai le temps de regarder le paysage, même si je ne musarde et j'arrive à la Sarthe aux alentours de 10h00.

Je retrouve les potes Ch'tis Normands au contrôle administratif et même si je n'ai pas mis les pieds sur un rallye depuis 3 ans et à La Suze depuis 5 ans, plein d'autres personnes viennent me dire bonjour. Le monde du rallye est petit mais convivial et fidèle ! Et c'est valable pour les champions et les moins champions, tout le monde est logé à la même enseigne et se respecte mutuellement.

Le contrôle administratif passé, la séance de collage des numéros se déroule sans anicroches, les potes chargent tout leur barda (gants, combinaison, bottes et casque) sur la moto pour aller passer le contrôle technique. Un petit contrôle de bruit, quelques vérifications d'étiquettes d'homologation pour les gants et le casque, quelques étiquettes et marquages divers sur le pot et la dorsale plus tard, le contrôle technique est passé, la moto peut retourner au paddock jusqu'à ce soir.

Nous partons en camion fait les reconnaissances du routier de nuit et faire un passage dans chacune des spéciales.

Le routier est à l'image de la Sarthe compliqué, surtout quand on le fait avec seulement le compteur du camion qui ne donne pas de kilométrage intermédiaire. Ca oblige à faire des additions incessantes, un peu ce qu'on vit sur la moto quand on ne s'est pas équipé d'un compteur spécial rallye. Pour ce qui est des spéciales, elles ont l'air fort sympathiques. La Trugalle, c'est une route plutôt large, avec des grandes courbes rapides, dont notamment un virage dans un grand en pente où, la nuit, il sera bien difficile sans aucun repère de savoir quand déclencher le virage... Pour Lombron, la route est étroite, bordée de haies pas très accueillantes en cas de sortie de route avec une épingle et un virage à 90° certainement pas faciles à négocier quand on arrive plein balle dans dedans.

De mon côté, j'en profite pour repérer les endroits pour les spectateurs et voir comment aller d'une spéciale à l'autre car, bien évidemment, en tant que suiveur, je ne peux pas franchir les points où la route est barrée avant chaque spéciale.

Nous revenons à La Suze pour le repas de midi et les pilotes des Ch'tis Normands vont faire une petite sieste pour engranger du sommeil qui sera une denrée rare pour les 24 heures à venir.

A 16h30, a lieu le briefing où la direction de course fait les dernières recommandations, explique les consignes de départ. Les pilotes écoutent tout ça religieusement, surtout ceux pour qui c'est le premier rallye. Ils sont assez nombreux, c'est bien que beaucoup viennent au rallye. Parmi ces nouveaux, je répère un participant en Scrambler Classic.

Le départ a lieu à 18h00 pour les premiers participants. Rob et Fred, avec qui je vais rouler, partent aux alentours de 18h30 dans le milieu du peloton.

Ils se présentent en pré-grille 10 minutes avant, passent un premier départ sur le port de La Suze et ont un petit tour à faire dans le village, pour se rendre au vrai départ dans le centre-ville sur un podium. Là, ils reçoivent le précieux sésame aka "le carton de pointage" sur lequel ils découvrent les temps prévus pour les différents CH (contrôle horaire). Les CH sont plutôt courts, ce qui n'est jamais facile en rallye, surtout quand ils ont lieu dans des zones urbanisées où la circulation dense fait vite baisser la moyenne.

De CH en CH, on arrive à la première spéciale où je quitte Rob et Fred pour aller directement à l'assistance entre les 2 spéciales. Le premier passage dans chaque spéciale est fait sur route ouverte, pour reconnaitre la spéciale à moto, donc les gars y vont cool, ils pourraient très bien se retrouver avec un véhicule en face, même si la direction de spéciale et les commissaires déjà en place veillent au grain.

Je les retrouve à l'assistance entre les 2 spéciales où ils ont 25 minutes pour faire le plein, contrôler la moto et se reposer. Je vois arriver à l'assistance le concurrent en Scrambler complètement paumé dans son roadbook. Il a dû suivre d'autres concurrents pour arrive là, mais manifestement, la navigation où il faut gérer à la fois le roadbook, le compteur et la route, cela lui pose des difficultés. Il faut dire que commencer par une étape n'est pas le plus simple...

Je profite de ce délai d'assistance pour faire le plein et partir me placer sur la seconde spéciale à un des 2 points où les spectateurs ont le droit d'accéder : le virage à 90° à 800 mètres de l'arrivée dans l'ES de Lombron, un endroit bien spectaculaire.

Il y a déjà une petite cinquantaine de spectateurs et nous voyons passer tous les concurrents, dont certains sont déjà chauds comme la braise alors que ce n'est qu'une reco...

Ensuite, une bonne heure d'attente sans que personne ne passe, les concurrents sont sur la 1ère spéciale, vraiment en course.
Ils arrivent ensuite par paquets dans la 2nde spéciale, ce qui signifie qu'il y a eu des interruptions de course suite à des chutes, mais rien de grave car l'écart entre les paquets n'excède pas la vingtaine de minutes.

Les passages dans le virage à 90° s'égrènent, toujours très spéctaculaires surtout de nuit : on entend le concurrent arriver de loin, on voit les lumières qui s'approchent et d'un seul coup, il apparait en plein freinage pour négocier cette courbe où le revêtement est loin d'être parfait et où quelques round-ballers de paille l'attentent s'il se loupe. Ensuite, c'est gros gaz pour terminer la spéciale avec une belle enfilade de virages qu'ils doivent négocier à bonne allure vue la vitesse à laquelle les lumières s'éloignent et vues les montées en régime des moteurs.

Les plus spectaculaires sont bien évidemment les sidecars qui arrivent avec un éclairage comme en plein jour, freinent tout droit et partent en glisse des 3 roues pour prendre le virage, le panier frôlant les round-ballers dans un crissement de pneus, suivi d'une accélération de folie où l'attelage part en zig-zag alors que la roue motrice patine à l'accélération... Il faudrait me payer très cher pour que je sois passager d'un tel engin.

Après avoir vu passer mes potes Rob et Fred 2 fois dans cette spéciale, je repars dans la nuit sarthoise pour les rejoindre à l'assistance et nous terminons le routier de nuit ensemble. Je me cale entre eux pour avoir un bon éclairage, on roule tout en plein phares dès qu'on le peut et nous rentrons à bonne allure vers La Suze. Au fur et à mesure des CH, nous retrouvons de + en + de concurrents, ce qui signifie que notre rythme est bon et que les potes ont de la marge pour pointer.

On est même à un moment en mode Joe Bar Team, il faut dire que ce n'est pas humain de faire passer, en mode "je respecte le code de la route" un motard par la ligne droite des Hunaudières et les virages d'Arnage avec leurs bacs à graviers et leurs vibreurs peints en bleu et jaune... :-)

Nous arrivons à La Suze dans les temps impartis, les potes pointent à l'heure, on fait le plein des motos. Rob et Fred ont fait 250 km, j'en ai fait 150 km et ça m'a rappelé quelques bons souvenirs de rallye de nuit.

On débriefe tout en démontant les éclairages avant d'aller mettre la viande dans le torchon, car il est 2h30 du matin et le lever est à 7h00 pour un départ à 8h00... Quand je vous dis qu'en rallye, on ne dort pas beaucoup.

Samedi 1er avril, 7h00 du mat', j'ai des frissons... Non, pas vraiment, car on dort dans un camion, donc la température est correct. Il fait beau, la journée s'annonce bien. Petit déjeuner sur le pouce, on s'équipe et à 8h00, c'est parti pour la pré-grille.

Le premier CH nous emmène à l'entrée de la pré-grille du Bugatti. J'ai un laisser-passer d'assistance qui me permet d'amener la moto jusqu'au CH de sortie du circuit, là où les pilotes récupèrent tout ce qu'ils ont dû laisser pour pouvoir tourner sur le circuit.

Les séries s'enchainent sans aucune chute, donc le passage sur le Bugatti se fait vite. C'est toujours aussi spectaculaire d'être en bord de pit-lane à voir les coureurs se préparer pour leur série pendant qu'une autre série passe à toc dans la ligne droite du Mans.

Avant la série Rallye 2 où courent Rob et Fred, c'est la série Rallye 1, celle des motos les plus puissantes et ça va vraiment vite puisque les premiers sont aux alentours de 1 mn 49s au tour ce qui est un très bon temps sur le Bugatti !

Rob et Fred font leur série, j'ai cru comprendre que Rob s'est un poil loupé au freinage du Chemin aux Boeufs et ils terminent donc dans un mouchoir de poche, avec une banane qui en dit long sur ce qu'ils ont vécu pendant 4 tours.

Petite assistance à la sortie de cette spéciale : Rob change, avec mon aide, son pignon de sortie de boite pour retrouver une démultiplication plus adaptée à la route que la démultiplication longue qu'il avait mis pour le circuit.

Et nous voilà repartis sur le routier jusqu'à la première spéciale sur route, la Trugalle. Je laisse les potes se diriger vers le point de départ pour retourner me placer dans le virage à 90° de Lombron. J'y arrive quelques minutes avant le passage du 0 qui est l'ouvreur du rallye. Il précède les concurrents de 10 minutes et son passage en spéciale permet de valider que tout est en place pour les concurrents : piste libre, chronométrage en marche et commissaires à leur poste.

Ensuite, c'est le défilé des concurrents, aussi spectaculaire que de nuit, avec des passages plus ou moins réussis dans ce virage qui semble vraiment difficile à négocier. Une fois les potes passés, je retourne à l'assistance car il commence à faire faim. De leur côté, ils ont encore l'ES de la Trugalle à faire avant de passer à Savigné L'Evêque, lieu d'assistance, donc ils arrivent après moi.

Odile et Guy ont amené le camping-car de Rob, avec Vanessa et sa fille, et ils nous ont installé une table de pique-nique bien remplie. C'est ça aussi le rallye, des accompagnateurs aux petits soins pour les pilotes.

Nous reprenons donc des forces et, après 1h30 d'assistance, les pilotes reprennent le chemin des spéciales et, de mon côté, je retourne à Lombron les voir passer.

Quand ils sont passés une seconde fois dans Lombron, je file au point stop de La Trugalle pour les retrouver à la fin de cette dernière spéciale et rentrer avec eux par le routier de retour.

Je passe un grand moment au point stop à regarder arriver les concurrents. Après un passage en spéciale, ils sont tous "électriques" et doivent rebrancher le cerveau avant de repartir sur le routier. La plupart demandent leur temps et chambrent éventuellement le concurrent suivant quand ils lui ont piqué quelques secondes...

Rob et Fred arrivent avec des temps très corrects dans cette dernière spéciale et nous repartons tous les 3 sur le routier du retour.

La première partie est connue pour nous 3 puisque ce sont les routes qui permettent d'aller d'une des spéciales à l'autre, mais à l'embranchement où on quitte cette boucle pour rentrer sur La Suze, Fred, qui mène le groupe, ne tourne pas. Un concurrent qui nous suivait me fait de grands signes et j'essaie alors de passer l'information à mes 2 acolytes qui sont partis pleine balle pour un 4ème tour... :-)

Après 3 km à klaxonner pour les avertir, je finis par les rattraper à la faveur d'un croisement avec une voiture sur une toute petite route et nous faisons demi-tour. Sauf que là, ils ont perdu du temps et il va falloir le rattraper pour pointer à l'heure... Dans un carrefour où je reste bloqué derrière une voiture, je les perds de vue car nous avions convenu qu'ils ne m'attendaient pas si je n'étais plus derrière eux. Ils sont en course, je suis en balade, nuance...

J'attends donc les concurrents suivants et rentrent avec eux jusqu'au CH suivant où je retrouve Rob et Fred en train de pointer.

On peut donc terminer le routier ensemble. A l'entrée de La Suze, on retrouve un groupe de 5 ou 6 motos, les premiers de la catégorie Rallye 2 où courent Rob et Fred. Deux d'entre eux sont en train de pousser en roulant une moto, celle de Sonia Barbot qui a cassé sa couronne et n'aurait donc pas pu terminer le rallye sans leur aide, alors qu'elle est bien placée au championnat. C'est ça aussi le rallye, les concurrents s'entraident sans se soucier de savoir s'il s'agit d'un concurrent direct qui peut leur prendre une place.

Voilà, c'est fini, le 60ème Rallye de la Sarthe est bouclé, on va pouvoir aller fêter ça dignement à la remise des prix, accompagnée d'un repas, mais comme le dit Fred : "Ce qui se passe à La Suze reste à La Suze..." N'insistez pas, je n'en dirai rien...

Dimanche matin, réveil vers 8H00, cherchage de croissants à la boulangerie, petit-déj' et on range le campement. Je reprends mon Scrambler pour faire les 130 bornes qui me séparent de la maison, la tête pleine de souvenirs heureux !

Grand Schtroumpf
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Sujet : Re: Un Scrambler Classic au Rallye de la Sarthe

mar. 4 avr. 17 20:53

:bravo2:

FabioCinaglia
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Sujet : Re: Un Scrambler Classic au Rallye de la Sarthe

mar. 4 avr. 17 22:04

ça c'est du CR :x

rvs900
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Sujet : Re: Un Scrambler Classic au Rallye de la Sarthe

mar. 4 avr. 17 22:46

Hé hé hé ( bis)
Merci Vince
RV

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